Poème d'amour shuar

Ame irkaram paantin irkawai

Winia anemarmar tii shirmaiti

Wari makchat awajtitia, kajijmatnawai

Winia amunanuiti “aneajme”

Traduit en shuar (jivaro) par Jose Vargas
Poème d'amour shuar

Recueil de poésie "La Glace"
Version originale
Poème français

Le Jivaro

Traduction et poème d amour shuar, pour à peu près 50 000 locuteurs. Les Jivaros (Shuars, Shuaras) parlent le shuar, dans les Andes, en Équateur, et au Pérou, près du río Marañón, noms alternatifs: Chicham, Siwora, Chiwaro, Jibaro, Shuara, Xivaro, Siurra, Jivaro, autonyme : Shuar Chicham.

Ils sont encore une cinquantaine de mille dans les Andes équatoriennes à parler leur langue, qui est l'une des langues officielles de l'Équateur, mais c'est bien sur l'espagnol qui est la langue dominante.

Les Jivaros et le chamanisme

L'on trouve en Équateur de nombreux vestiges archéologiques, preuve d'importantes civilisations amérindiennes installées dans ce pays. Au XVe siècle, le pays était encore peuplé de nombreux groupes, qui parlaient chacun sa langue. Chez les Jivaros, l'agriculture relevant d'un système de croyances, lié à la "terre mère", constituait l'une des ressources essentielles de leur économie de subsistance (manioc, patates douces, mais, cacahuètes). Leur existence sociale reposait sur l'existence de maisonnées, constituées chacune d'une famille nucléaire, à filiation patrilinéaire dominante.

Le poids des chamans, et les rivalités, étaient à l'origine de conflits au cours desquels les Jivaros coupaient la tête de leurs adversaires, pour en faire le symbole d'une puissance accrue. Leurs croyances animistes, conférant aux chamans un rôle important, n'ont pu les préserver de l'acculturation, et de l'exploitation blanche.

L'animisme, place l'homme dans le monde qui l'entoure, sans en faire une créature supérieure aux autres. Il doit composer, avec faune et flore, y trouver sa place, et conserver l'équilibre de l'ensemble. L'âme de tous les êtres vivants, est la même, seule leur incarnation diffère. Il doit exister d'autres mondes, qui sont inaccessibles. Le chaman est celui qui fait le lien, peut entrer en contact avec ces autres mondes, peut dialoguer avec les puissances qui y résident, peut dialoguer avec les esprits des disparus.

Pour ses voyages, le chamane utilise des substances psychotropes, qui lui permettent d'abolir la réalité par des hallucinations, citons la coca, le datura, le laurier rose. A ceci, s'ajoute tout un rituel de danses, sur une musique répétitive, favorable aux transes. Il est le savoir, et la mémoire du groupe. Il en connaît la généalogie. Généalogie, qui relie les ancêtres fondateurs. Il est celui, qui connaît la faune et la flore, connaît les plantes, qui pourront servir de remède. Il est celui qui désigne aux autres, le nombre, et les animaux que le groupe est autorisé à prélever de la nature qui l'entoure, sans en rompre l'équilibre.

A cette époque animisme de l'humanité, prélever trop d'animaux à la forêt pouvait signifier des morts dans le groupe, comme si l'âme d'un animal, prise par les hommes, devait être rendue au surnaturel par l'âme d'un membre du groupe. Le chamane est celui qui sait tout cela, et peut dicter au groupe la voie à suivre.

Langues amérindiennes sud
Poème mapuche - Poème pataxo
Poème traduit en shuar (559 langues)