Poème traduit en langues papoues
La Papouasie Nouvelle Guinée, si lointaine et inconnue, est un pays de rêve pour un poète.
Poétiquement mystérieux, c'est l'endroit au monde, ayant la plus forte densité linguistique.
Le mystère de cultures aussi éloignées, force l'intérêt. Serai-je traduit dans les plus rares?
Écoutez ces vraies voix audios de ces poèmes papous : papou kuanua, motou, tok pisin, enga!
Les langues de Papouasie Nouvelle Guinée
La Papouasie-Nouvelle-Guinée, détient le record du monde, en ce qui concerne la diversité linguistique. On y trouve une moyenne de 5 000 locuteurs par langue. C'est dire, si pour les 800 langues répertoriées dans ce pays, certaines ne comptent que vraiment peu de locuteurs. On peut diviser ces langues en deux grands groupes: le groupe des langues papoues (non mélanésiennes), et celui des langues austronésiennes.
Presque toutes les langues des îles Salomon, Vanuatu et de Nouvelle-Calédonie, sont austronésiennes, mais la majorité de celles de Nouvelle-Guinée, appartiennent au groupe papou. Si ces dernières sont souvent classées comme des langues austronésiennes, les recherches récentes, montrent que bon nombre d'entre elles, sont apparentées au niveau de familles, ou de façon plus éloignée, au niveau des phylums ou macro familles.
Il est bien difficile, de trouver des corrélations entre toutes ces langues, au regard de leur si grand nombre. On réussit tout de même à dégager quelques généralités concernant leur morphologie, phonologie et une syntaxe qui leur est typique. L'ordre des mots est le plus souvent SOV. Le verbe, qui est donc en fin de phrase, se pose en vraie différence avec les langues austronésiennes, qui sont le plus souvent SVO. La morphologie des verbes est en général complexe, alors que la morphologie des noms est bien plus simple.
Les linguistes dans leurs dernières études, montrent que l'on pourrait regrouper ces Langues Trans-Nouvelle-Guinée, dans un grand groupe d'environ 500 langues. D'autres classifications, plus fines sont en cours. Elles tentent de montrer les liens, qui unissent toutes ces langues. Et si l'on en trouve, ils nous font rentrer un peu plus, dans le mystère d'une contrée, dont l'entrée dans l'histoire, est tellement récente, que tout, est encore à découvrir.
Comme pour bon nombre d'autres endroits au monde, il est bien difficile de mettre d'accord les spécialistes, pour qu'ils nous donnent le chiffre précis, exact, de toutes ces langues, car comment séparer les langues, de celles que l'on pourraient compter comme leurs dialectes. Il n'existe pas d'accord entre les linguistes, pas de norme fixée, pour mesurer la distance linguistique entre deux parlers, et pouvoir dire, s'ils sont langues ou dialectes.
Si la vraie définition d'un dialecte est politique et rien d'autre; car ce n'est que le politique qui impose un parler en tant que langue, en général pour unifier, il n'en reste pas moins vrai, qu'à ce jour, aucune norme quant à la distance linguistique, entre deux parlers, ne fait consensus. Vous comprendrez donc pourquoi suivant les ouvrages, les chiffres concernant les langues d'une famille, d'un continent, ou dans leur ensemble, peuvent montrer autant de différences.
Mais si l'on estime à 6 000 langues, l'ensemble des parlers des humains, même en ajoutant ou en retranchant 10% à cette estimation, et en faisant de même pour les 800 langues de Papouasie, il n'en reste pas moins vrai, qu'une langue sur 7 ou 8 de la planète, nous vient de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Comment expliquer un chiffre aussi important, par rapport à une population si faible en nombre? L'explication réside sûrement dans une géographie, faite, de chaînes montagneuses, et de reliefs accidentés, rendant difficile les communications entre populations. Mais sans doute pas seulement, car il y a aussi là-bas une forte volonté identitaire. Les tribus autochtones, n'étant souvent qu'en volonté d'affirmation, quand il est question de contact entre elles (les nombreuses guerres passées en sont le témoignage). Voilà deux explications, qui ont permis le développement de ce foisonnement d'idiomes, à l'opposé de la prise de pouvoir d'une langue sur les autres, comme c'est souvent le cas, dans d'autres régions du monde.
En tous cas, avec la mondialisation, et à l'heure où tout s'uniformise, le XXIe siècle, sera sûrement celui, où nous verrons disparaître le plus de langues, et c'est bien sûr là-bas, qu'elles seront en plus grand nombre.