Poème d'amour tatar

Une petite traduction pour faire un poème d'amour tatar (Татар мәхәббәт шигыре), la langue des Tatars de la Volga, officielle au Tatarstan.

Elle, je la connais je crois, mais, me connaît-elle? Je ne vous dirai pas son nom ... Chut c'est un secret. Mais je peux vous révéler quelque chose: elle est si belle que ma feuille est restée longtemps blanche, je ne pouvais pas la traduire ... comment faire pour dessiner ses contours? Les locuteurs de la langue altaïque des Tatars de kazan, du groupe des langues turques sauront de quoi je parle.

Le tatar (kazan, tartar, misher, moyen tatar, tata'er, tatar de l'ouest, tatar de sibérie, tatar de l'est, autonyme : татарча), appartient au rameau nord ouest (kipchak) de la famille des langues turques, parlée de l'ouest de la Sibérie, jusqu'à Ryazan vers l'ouest, et de Kirov à Astrakan du nord au sud.

La république du Tartarstan est multi-ethnique, elle compte 51% de Tatars, 35% de Russes, le reste sont des populations appartenant aux ethnies alentour. La plus part des locuteurs, vivent dans l'aire de Ryazan, et l'on trouve d'autres groupes, près du fleuve Oural, et plus à l'est.

Dès le VIIIe siècle, des écrits et inscriptions chinoises et turques, mentionnent le tatar. La langue était utilisée par les populations mongoles et turcs de la horde d'or, ainsi que par les groupes qui lui succédèrent. Si la langue est turque kipchak, elle intégrera de nombreux éléments: mongols, bulgars, finno-oungarites. Au IXe siècle les Bulgars de la Volga adoptèrent l'islam, et 3 siècles plus tard voient leur état remplacé par le Khanate de la horde d'or. Au XVIe siècle, ce seront les russes qui annexeront le khanate de Kazan, certains groupes tatars, partiront alors plus vers l'est.

Les Tatars sont mentionnés en Russie au XIIIe siècle, quand avec les Mongols ils envahirent une grande partie du pays. Leur état, la horde d'or, avait pour capital Sarai.

Il y a 6.5 millions de tatarophones notamment au Tatarstan, une république, qui compte aussi des habitants d'origines ethniques différentes (Russes, Tchouvaches, Bachkirs, Géorgiens) entre autre.

Le tatar au cours des siècles a pris tour à tour différents types d'écritures, aujourd'hui c'est le cyrillique qui est utilisé.

Héritière des khanats bulgares de la Kama et de la Volga, la culture tatar s'exprime jusqu'au XIXe à travers une poésie didactique et religieuse (Gaki Tchokryi), quelquefois non religieuse citons les poèmes de Koursavi; Kaioum Nassyri se manifeste dans la poésie d'Akmoulla et d'Emelianov. Le poète tatar Toukai domine le début du XXe siècle, suivront les poètes Faizi, Toufan, et Djalil.