Poème d'amour wahgi du nord
Glas
Nim piksa minda glas ah
Na wummbol kawiwei eri kawiwei
Eri kamkamwei eh wo sepnda
Eh na yu las na nim mundmong ah ka pis


→ Poème français ←
Langue jiwakan
Un très court poème d'amour en wahgi, ici en waghi du nord (alternatives : jiwakan, yuwe, north wahgi, banz-nondugl, banz, jiwaka, north wahgi, yu wei, yu we).
Cette langue jiwakan, est parlée dans à l'extrémité nord-est de la vaste vallée de Wahgi, dans les hautes terres occidentales du mont Hagen, province de Jiwaka, au centre de la Papouasie Nouvelle Guinée, par environ cinquante de mille de personnes; c'est une langue chimbu.
Cet idiome appartient à la famille centrale des langues des hautes terres de la Nouvelle-Guinée. Voici une liste de villages où on la parle : Koskala, Banz, Karap, Nakone, Tsigmil, Nondugl.
Il faut différencier le wahgi du nord de celui du sud, de nombreux mots sont communs mais la manière de s'exprimer est différente.
Vous l'aurez deviné le jiwaka est une langue de communication purement orale, dont on sert dans les villages, pour la vie de tous les jours, et d'ailleurs, souvent les Waghis considèrent l'anglais comme plus prestigieux que leur langue. Leur alphabétisation se fait en anglais ce qui forcément pèse dans la façon qu'ils ont de considérer leur langue.
Le peuple Wahgi
Les Wahgis sont l'un des groupes les plus nombreux en Papouasie Nouvelle Guinée; ils habitent sur de hauts plateaux, qui leurs assurent un climat frais et humide.
La province de Jiwaka, là où ils vivent, est une province dont la création est assez récente et qui a pour capitale la ville de Banz.
Ils vivent d'élevage (volailles, chèvres etc), et d'agriculture (maïs, patates douces, haricots, café, bananes et légumes verts); deux pratiques qui n'ont rien à voir avec quelque chose d'intensif, et s'apparentent plus à du jardinage qu'à autre chose.
Leurs croyances qui restent assez intactes et vigoureuses, reposent sur des rites empreints de sorcellerie et de magie.
Dans la vallée de Wahgi, les archéologues ont découvert des sortes de maillets avec au bout une pierre sculptée (club-head), que ceux du peuple Wahgi appellent kobiloa (pierre); ils étaient enterrés dans leurs jardins.
Les Wahgis n'ont comme explication sur leur présence, qu'une origine surnaturelle, liée aux esprits ... les enfants et les femmes ne doivent pas les voir.
Je ne remercierai jamais assez mes amis papous pour leur apport si précieux, leur pierre à cet édifice, qui se construit jour après jour. Cet apport est précieux, car même si leurs langues sont si nombreuses dans ce réservoir qui semble inépuisable, elles restent encore pour beaucoup à découvrir, avant que la mondialisation qui grignote tout les détruise à petit feu.